Vagabondage
Un jour, on sent l'aiguille des jours pendue au ciel pour nous dire chaque matin qui s'efface. On souhaiterait que la vie, doucement, fasse peau neuve. Se nourrir de la force d'une nouvelle existence, comme en devenir. Une nouvelle vie pour un accord, mais pas un nouvel enfant parce qu'on sent intuitivement qu'il ne peut pas être une bonne réponse. Alors ? Enfin laisser libre cours au hasard ponctuel des certitudes enfouies, ajouter quelques graines de plus au film du temps que les pluies sauvages feront germer d'une goutte d'eau aux lèvres de la terre. Oui, garder courage : quelques pas de plus et c'est une vie qui commence sous le galop muet des nuages. Pendant que le cours des pensées fait son nid sanglant. Il suffit de l'envol d'un regard, et c'est le coeur tout entier qui s'éveille d'une étreinte impossible, avec le désir ardent que tout ne soit pas un champ de ruines, des morceaux de ça, des morceaux de choses. L'oreille attentive saura écouter et n'entendra finalement que le cri perçant d'une femme qui s'est perdue à trop vouloir être une mère attentive et aimante, l'âme engagée au delà de la simple nécessité. Comme la Pénélope de la chanson, par taches imperceptibles, elle s'est oubliée sous les branches fleuries des étoiles. Faire une pause aussi d'un blog qui transpirait tellement le bonheur familial qu'elle en faisait une overdose. Le moment est venu, pour la première fois depuis longtemps, d'être sans compromission ou presque. Parce que rien n'est à construire sauf nous même. Et que l'aube se réinvente. Demain.
Et puis comment vous dire ?
Juste merci à toutes de vos mots, de vos passages qui me font un bien fou.