Le salon de la hutte aux pies
Il se tisse, sur la grande toile mondiale, des liens bien singuliers. J'en suis stupéfaite, mais aussi éblouie. Il me revient en mémoire cette comédie douce amère "Denise au téléphone" où tous ces gens ne communiquent que par téléphone ou depuis leur écran d'ordinateur. Car peut-être s'agit-il seulement de liaisons épistolaires très éphémères, qui prendront fin au prochain clic. Ou peut-être faut-il voir dans ces amitiés particulières un signe encourageant. Se dire que ce système virtuel engendre des réseaux tout à fait réels, des rencontres authentiques et passionnantes. De clic en clic on se reconnait un peu, de bric et de blog on se choisit. Je me surprends à m'inquiéter pour l'une, à attendre des nouvelles d'une autre. J'espère un dénouement heureux pour celle ci. Dimanche je retrouve celle là qui habite très loin et pourtant. Un passage en Savoie, une journée ensemble, savourer un pique nique en famille, savoir enfin sur quelles joues mes baisers se posent presque quotidiennement. Ces derniers temps, alors que je naviguais en eaux troubles, j'ai reçu davantage de témoignages d'attention et de sollicitude sur ma messagerie que dans ma vie palpable. Un peu étonnée, je ne sais trop comment situer ces relations, mais je suis vraiment heureuse de toutes ces marques de sympathie, ces démonstrations d'attention de celles qui, à leur tour, se sont senties préoccupées par ce qu'elles comprenaient entre mes mots. Celles qui sorties de l'ombre, ont pris le temps de m'écrire.