Vacances et-fées-mères
Tout a commencé par une visite sur un blog ami, cette invitation lancée à qui voudra bien, la date retenue soigneusement notée sur mon agenda pour ne pas l'oublier. Le temps passe sur ce projet quand déjà juillet se lève gai et ensoleillé. Alors. Tout va très vite entre un petit message de rappel à l'ordre, la réservation des billets, la préparation des bagages. Je partage l'excitation des enfants devant la nouvelle de ces vacances surprises, la joie à l'idée du voyage en train. Un câlin très fort à leur papa sur le quai de la gare : pour la première fois, ils seront séparés 6 jours. Quelques heures plus tard et déjà on descend du train nos lourds sacs à dos, un sourire au papa d'hiver que je reconnais immédiatement, une accolade chaleureuse. Encore un peu de voiture et quitter la petite ville, s'enfoncer dans des paysages de campagne pastorale, apprécier leur verte beauté. Et puis. L'acceuil tout doux de la maman d'hiver, son calme bébé au creux des bras. Prendre le temps de la rencontre, découvrir la très belle maison de nos vacances, poser nos valises, sourire à nos hôtes, leur dire notre joie de cette initiative. A peine quelques minutes pour prendre nos marques, et tous arrivent en quelques heures, la belle Ali, Achille dans son bébé tube, et sa grande fille. Suivie de près par toute la zoyeuse famille pleine de rires qui s'en ira le lendemain et me laissera un goût de trop peu. Quand enfin Angèle et ses drôles passent le seuil de la porte du jardin magnifique et foisonnant de la grande maison, nous sommes au complet pour passer cette semaine tous ensemble.
Les enfants se cherchent et les enfants se trouvent. Ils auront de quoi donner libre cours à leurs jeux, ils pourront vivre nus et courir dans l'herbe, nager ou édifier de grands châteaux de sable. On les entendra surtout aux heures des repas, quand la faim les poussera à rentrer. Seul Malo ne trouvera jamais vraiment sa place, entre deux âges, il voudrait que je m'occupe de lui quand j'ai besoin d'être avec elles, il m'appellera avec tempêtes et fracas, mais pour cette fois je décide que mon intérêt primera : je ne serai pas totalement disponible.
Les jours s'écouleront bien trop vite, la papa d'hiver nous régale de plats excellents mitonnés et adaptés aux préférences de chacun, nous bavassons tranquilles, entre confidences ou éclats de rire. Chose rare, je parle un peu de moi, dévoile des petits bouts d'histoire. Nous sommes en vase clos, je suis heureuse de ces échanges riches de sens. J'ai envie d'en savoir encore plus mais je vais doucement, apprécier ces parts d'inconnu. Je les écoute, je les regarde vivre, elles que je lis presque chaque jour. Je les aimais déjà avant, et maintenant je sais pourquoi.
J'écris ce billet depuis la Bretagne, les enfants profitent de leurs mamie et papi, les humeurs sont apaisées, ils vivent de la campagne, ils cuisinent, ils jardinent et me réclament moins... Je savoure en pensées la semaine passée auprès de ces femmes de grande valeur, et je sais que je n'ai pas vraiment trouvé les mots qui disent bien, pour le raconter comme je l'ai ressenti, cette simplicité de nos échanges, ce plaisir d'être avec elles et avec leurs petits.